BOUTONS de MANCHETTES

 

Les boutons de manchette sont apparus au xviie siècle. Remplaçant les rubans ou la dentelle qui fermaient les poignets, ils restent cantonnés aux tenues de cérémonie et autres habits du soir, et sont fixés au niveau de la boutonnière de la manche des chemises ayant des poignets doubles et repliés, dits mousquetaires1. Leur port commence à se démocratiser et à s'appliquer aux tenues citadines le siècle suivant. C'est surtout au xixe siècle que les boutons de manchette deviennent usuels : la matière des chemises étant de plus en plus rigide, il était compliqué de les fermer avec de simples boutons. Les boutons de manchette, comme les boutons de col et de plastron, répondent donc à ce besoin. Ils sont à l'origine assez discrets, plutôt dorés le jour et argentés la nuit. Le roi Édouard VII popularisa leur port sertis d'émaux et de pierres précieuses ou semi-précieuses, notamment fabriqués par Fabergé. Ils suivent également l'évolution de la chemise : d'abord celle-ci a des « poignets simples » (single cuff), avec une seule épaisseur, puis à partir des années 1920-1930, lorsque l'amidonage se démode, l'épaisseur du poignet est doublé pour créer le modèle mousquetaire (french cuff) et donner plus de rigidité à une manche sinon trop légère : ce modèle reste depuis le plus utilisé pour les boutons de manchette2. Ils sont remplacés dans les années 1970 par l'apparition de chemises avec des poignets boutonnés.

 

  Un bouton de manchette est une attache décorative utilisée pour maintenir la manche d'une chemise quand celle-ci ne comporte pas de boutons mais deux fentes surpiquées sur un poignet mousquetaire.

Accessoires élégants, ils demeurent portés dans les milieux professionnels où une tenue raffinée est de rigueur, comme la banque d'affaires ou les cabinets d'avocats d'affaires, et plus généralement dans les costumes de cérémonie associés à des événements festifs tels que les mariages et les soirées mondaines.